Le Havre : étude de l'impact de la future ZFE-m sur la qualité de l'air

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ZFE-m LHSM - Cartographie de la moyenne annuelle en dioxyde d'azote en 2023

Publié le 29 novembre 2024

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Cette étude évalue l’impact de la mise en place de restrictions de circulation routière, au 1er janvier 2025, sur la qualité de l’air de l'agglomération du Havre (Le Havre Seine Métropole), pour le dioxyde d’azote (NO2), les particules de taille inférieure à 10 µm (PM10) et les particules de taille inférieure à 2,5 µm (PM2,5). Bien que le territoire de LHSM ne dépasse pas les valeurs limites règlementaires actuelles pour ces trois polluants, la mise en œuvre d’une ZFE-m fait partie des outils réglementaires visant à la diminution des zones géographiques exposées aux fortes concentrations de polluants, en particulier sur et à proximité des axes routiers.

Présentation de l'étude

L’évaluation des impacts sur la qualité de l’air de la mise en œuvre d’une ZFE-m sur l'agglomération du Havre se base sur la comparaison d’un scénario "Fil de l’eau 2025", c’est-à-dire sans mise en place de la ZFE-m en 2025, et d’un scénario comportant :

  • Une interdiction de tous les véhicules de classes Crit’Air NC et 5 sur le périmètre P3 Rocade dès 2025.
  • Un renforcement de cette ZFE-m dès 2030 selon deux scénarios : l’un interdisant jusqu’à la Crit’Air 4 comprise (scénario "P3 CA4 2030") et l’autre jusqu’à la Crit’Air 3 comprise (scénario "P3 CA3 2030").

Résultats de l'étude

Pour les seuils correspondant aux valeurs limites européennes :

  • Il n’y a pas de dépassement démontré des valeurs limites européennes actuelles, quel que soit le polluant et le scénario. La mise en place de la ZFE-m n’a donc pas d’impact sur ces seuils.

Pour les recommandations OMS :

  • Concernant le NO2, la quasi-totalité de la population de la ZFE-m (~ 97%) et environ 80% de la population de la métropole sont exposées à des valeurs supérieures au seuil de référence de l’OMS. Les scénarios étudiés ne permettent pas de réduire significativement, par rapport à leurs "fils de l’eau" respectifs, cette population en dépassement.
  • Pour les PM10, les populations en dépassement restent faibles. Le scénario "P3 CA3 2030" permet néanmoins de baisser de 10,9% la population exposée à ce seuil.
  • Concernant les PM2.5, toute la population de la métropole est exposée au-delà de la recommandation OMS, quel que soit le scénario étudié. La ZFE-m n’a donc aucun impact sur ces seuils.

Pour les seuils correspondant aux futures valeurs limites européennes applicables en 2030 :

  • Concernant le NO2, en 2025 et sans ZFE-m, environ 7% de la population de la métropole serait exposée au-delà de la future valeur limite. Le renforcement de la ZFE-m en 2030 permettrait de réduire ce pourcentage de population exposée de 7% à 3,5% si on interdit les classes Crit’Air 4, et de 7% à 3,3% en interdisant les classes Crit'Air 3.
  • Pour les PM10, les populations en dépassement restent extrêmement faibles (26 habitants), et aucun des scénarios ne permet de baisser ce nombre d’habitants exposés.
  • Concernant les PM2,5, en 2030, un tiers de la population de la métropole serait concernée par le dépassement de la future valeur limite. Le scénario "P3 CA3 2030" permet de réduire de 17,6% la population exposée, passant de 33% de la population de la métropole (88 061 habitants) à 27% de la population de la métropole (72 590 habitants).
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