Les molécules odorantes sont nombreuses et nous entourent dans notre quotidien. Souvent en quantité infime, elles sont cependant détectées par notre nez qui s’avère, encore à l’heure actuelle et pour de nombreux composés , bien plus perspicace que la plupart des instruments de mesures.
Qu’elle provienne d’une source extérieure, de notre alimentation, de la cosmétique… une odeur est rarement constituée d’une seule molécule mais au contraire d’un mélange de composés.
Comme un parfum, une odeur possède à la fois ses notes de tête qui montent rapidement au nez et ses notes de coeur mais aussi de fond, plus discrètes
et persistantes
TexteUne odeur est-elle une pollution ?
Constitue une pollution atmosphérique au sens du présent titre l'introduction par l'homme, directement ou indirectement ou la présence, dans l'atmosphère et les espaces clos, d'agents chimiques, biologiques ou physiques ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives.
Les odeurs sont couramment incriminées d’avoir des effets nocifs sur la santé d’autant plus si elles sont perçues comme désagréables ou en provenance d’une activité industrielle.
En premier lieu, il est nécessaire de connaître les molécules responsables de l’odeur et leurs toxicités – comme la couleur rouge d’une baie ne renseigne en rien sur le fait d'être comestible ou non (voir exemple ci-contre).
Au-delà de ces aspects de toxicité, les nuisances odorantes sont généralement placées dans le cadre de vie comme gêne, de la même façon que le bruit. Elles peuvent provoquer des symptômes somatiques et végétatifs bien réels (nausée, mal de tête, perte d'appétit …) et déclenchent aussi parfois du stress : voir tableau ci-dessous.
Une baie rouge n’est pas forcément toxique. Pour savoir si ces fruits sont comestibles, le critère de la couleur n’est pas suffisant.
Il en est de même pour les odeurs :
une mauvaise odeur, ou une bonne, ne signifie pas que le produit est toxique
ou ne l’est pas.
Le monoxyde de carbone (CO), qui se forme lors d’une mauvaise combustion, est un gaz inodore et incolore. Non détecté, il est encore responsable de nombreuses intoxications domestiques et de décès chaque hiver en France.
Le benzène (C6H6), de la famille chimique des hydrocarbures aromatiques possède une odeur forte et caractéristique souvent jugée agréable. Ce composé est cependant cancérigène.
Le gaz souvent dit « de ville », ou à usage domestique, principalement constitué de méthane (CH4)ou encore de butane (C4H10) ou de propane (C3H8). Ces composés sont inodores et doivent être odorisés artificiellement par mesure de sécurité avec des composés soufrés afin de détecter rapidement toute fuite.
« Un an après l’incendie industriel, la perception des nuisances et pollutions générées par l’incendie a eu un effet négatif sur la santé perçue des personnes exposées. Cette altération est principalement liée à un impact sur la santé mentale … »
