En France, le brûlage des déchets verts à l’air libre est interdit. Cette pratique est fortement émettrice de polluants atmosphériques : particules fines (PM), oxydes d’azote (NOx), monoxyde de carbone (CO), etc. La pollution émise est encore plus importante si d’autres déchets tels que des plastiques sont également brûlés. Concernant les déchets verts, des alternatives existent pourtant : compostage, paillage, broyage ou encore collecte en déchetterie.
Questions / Réponses
L’épandage agricole de fertilisants azotés entraîne l’émission d’ammoniac (NH3) dans l’atmosphère. L’ammoniac est un précurseur de particules secondaires. Il réagit notamment avec les oxydes d’azote (NOx) et les oxydes de soufre (SOx) pour former des particules fines (PM). On observe ainsi une contribution importante de l’ammoniac aux pics de particules fines au début du printemps, lors des périodes d’épandage.
L’épandage de pesticides par pulvérisation, procédé de traitement le plus courant, peut également dégrader la qualité de l’air extérieur. Jusqu’à plusieurs dizaines de pourcents de la dose de pesticides épandu peuvent se volatiliser pendant l’application.
Les chemtrails désignent les traînées blanches laissées par les avions dans le ciel. Le mot « chemtrails » est issu de la contraction de « chemical » (« chimique ») et « trails » (« trainées »). Selon une théorie conspirationniste, ces trainées blanches seraient constituées de substances chimiques dispersées délibérément dans l’atmosphère dans divers buts : modification du climat, manipulation des populations, etc.
En réalité, les traînées blanches observées dans le ciel sont dues à la condensation de vapeur d’eau. Les réacteurs de l’avion libèrent un air chaud et humide en altitude. Au contact de l’air ambiant, cet air chaud va se refroidir et se condenser. Les trainées blanches sont ainsi assimilables à des nuages. Le problème de ces « contrails » (appellation reconnue pour ce phénomène), ou trainées de condensation, est ailleurs : les formes persistantes de ces traînées peuvent contribuer à limiter le rayonnement thermique provenant de la surface terrestre (effet couverture) et ainsi avoir un pouvoir réchauffant. Ce mécanisme de réchauffement serait néanmoins local et temporaire (contrairement au réchauffement induit par les gaz à effet de serre).
Même en cas d’épisode de pollution, il est recommandé d’aérer et de ventiler aux périodes de la journée les moins polluées.
Il est primordial d’aérer son domicile au moins 20 min par jour, quelle que soit la saison. Ce geste permet de renouveler l’air intérieur, d’évacuer d’éventuels polluants et d’éviter les excès d’humidité. Il est recommandé d’aérer son domicile le matin et/ou le soir, aux heures où la pollution extérieure est habituellement la moins importante.
Il est obligatoire de faire vérifier sa chaudière tous les ans par un professionnel qualifié, de préférence avant la période de froid. Cet entretien permet d’allonger la durée de vie de la chaudière et d’éviter les émissions de monoxyde de carbone, un gaz mortel.
En intérieur, il est préférable d’opter pour des plantes non allergisantes. Il est également recommandé de gratter régulièrement la terre pour éviter les moisissures et de proscrire les produits phytosanitaires.
Les parfums d'ambiance (bougies, encens ou sprays) émettent des polluants. Il convient donc d’aérer son espace après chaque utilisation. Leur usage doit être proscrit dans les chambres de jeunes enfants.
De nombreux produits ménagers peuvent contenir des substances nocives, diffusées dans l’air sous forme de gaz. Il est recommandé de privilégier les produits présentant des labels de qualité (Ecocert, NF, Nature et Progrès ou Ecolabel), et sans symbole de danger. De manière générale, il est également recommandé de ne pas en faire un usage abusif, de bien respecter les doses et les consignes d’utilisation, de ne pas effectuer de mélanges et de penser à aérer lors des activités de ménage.
Depuis 2013, les produits de construction, les revêtements de mur ou de sol ainsi que les peintures et vernis sont soumis à un étiquetage obligatoire indiquant le niveau d’émission d’une trentaine de composés organiques volatils (COV). Un produit faiblement émetteur sera étiqueté « A+ » et, à l’inverse, un produit fortement émetteur sera étiqueté « C ».
Actuellement, il n’existe pas d’étiquetage obligatoire pour les produits d’ameublement. Des études montrent néanmoins que ces produits, souvent traités, émettent de nombreux composés organiques volatils (COV). Depuis 2013, des réflexions sont donc menées pour étendre l’étiquetage développé pour les produits de construction aux produits d’ameublement.
À l’intérieur d’un véhicule, le faible volume d’air dans l’habitacle fait se concentrer les polluants venant de l’extérieur et ceux émis dans l’habitacle (et cela d’autant plus que les prises d’air des systèmes d’aération des véhicules se situent au même niveau que les pots d’échappement des véhicules les précédant). L’habitacle du véhicule ne protège donc pas de la pollution extérieure. Pour réduire cet effet, il est recommandé d’aérer régulièrement son véhicule en ouvrant les vitres. Il est néanmoins préférable d’éviter d’aérer son véhicule en zone de trafic dense, dans les tunnels et plus généralement lors d’un épisode de pollution. Et, bien sûr, il est déconseillé de fumer en conduisant !
Plusieurs facteurs peuvent accentuer l’exposition aux pollens :
- La chaleur accélère la production de pollens ;
- Le vent contribue à disperser les pollens ;
- Les polluants atmosphériques renforcent le caractère allergisant des pollens.
Si vous êtes sujet à des allergies aux pollens, quelques gestes peuvent être adoptés chez soi pour en limiter les effets :
- Se rincer les cheveux le soir (le pollen se dépose et s’accumule dans la chevelure) ;
- Aérer son domicile avant le lever et/ou après le coucher du soleil ;
- Limiter son exposition à d’autres substances irritantes ou allergisantes en air intérieur (tabac, produits d’entretien, parfums d’intérieur, encens, etc.).
Si vous êtes sujet à des allergies aux pollens, quelques gestes peuvent être adoptés à l’extérieur pour en limiter les effets :
- Éviter les activités entraînant une surexposition aux pollens (tonte du gazon, entretien du jardin, activités sportives, etc.) ;
- Éviter de faire sécher son linge à l’extérieur, car le pollen se dépose sur le linge humide ;
- En cas de déplacement en voiture, garder les vitres fermées.